Le Tsuga canadensis ‘Pendula’ est un conifère de taille modeste se dĂ©veloppant lentement. Il prend avec le temps la forme d’un dĂ´me opulent, Ă©talĂ© et bas, au port naturellement pleureur Ă rampant. Ses branches tortueuses et retombantes croissent selon plusieurs directions; un port un peu plus Ă©rigĂ© sera obtenu en guidant la branche charpentière principale et en Ă©laguant celles du bas. Ses aiguilles vertes et brillantes sont implantĂ©es le long de rameaux invariablement pleureurs, semblables Ă des draperies, confĂ©rant Ă l’arbuste une valeur ornementale exceptionnelle. Des petits cĂ´nes pendants, ovoĂŻdes et bruns peuvent apparaĂ®tre sur une plante bien Ă©tablie. Il exige un sol frais, neutre Ă acide, et prĂ©fère une exposition pas trop brĂ»lante, abritĂ©e du vent.
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Le Tsuga canadensis, Ă©galement appelĂ© Pruche de l’Est, est un conifère persistant de la famille des pinacĂ©es, spontanĂ© dans l’Est canadien, ou il pousse souvent dans les forĂŞts mixtes et les Ă©rablières, toujours Ă l’ombre. Cette espèce atteint lentement 30 m de hauteur, pour un diamètre de 1 m, et peut vivre 600 ans. Ce conifère très rustique prĂ©fère les sols fertiles et humides, et ne supporte ni la sĂ©cheresse ni le soleil direct. Ses racines sont superficielles et très Ă©talĂ©es.
La variĂ©tĂ© ‘Pendula’, issue de cette espèce, crĂ©a l’Ă©vènement lorsqu’elle fut dĂ©couverte en Allemagne avant 1891. Elle se distingue par sa taille modĂ©rĂ©e, et son port fantastique, en grand dĂ´me pleureur, Ă©talĂ© et bas, ou bien vĂ©ritablement rampant si on le laisse croĂ®tre naturellement. Sa croissance est lente. S’il pousse sans l’intervention du jardinier, il ne dĂ©passera pas Ă Â maturitĂ©, 1m de hauteur pour 5 Ă 6 m d’envergure. Si, en revanche, on guide sa croissance vers le haut, il atteindra 3 Ă 4 m de hauteur pour 5 m de diamètre. Ses branches noueuses, imprĂ©visibles, partant d’un tronc très court, retombent et s’Ă©talent gracieusement sur le sol. Elles sont couvertes d’une Ă©corce brun orangĂ© lisse, devenant brun noir et cannelĂ©e avec l’âge. Les rameaux qui se dirigent quoi qu’il arrive vers le sol sont couverts d’aiguilles plates et courtes, de 7 Ă 16 mm, finement dentelĂ©es, d’un vert franc très vif sur le dessus, avec deux bandes blanches sur le revers. Elles sont disposĂ©es en 2 rangs sur les ramilles. L’Ă©corce s’exfolie en Ă©cailles dès son plus jeune âge. Les cĂ´nes pendants, bruns et minuscules, qui paraissent parfois sur les plantes adultes, mesurent 1 Ă 2 cm de longueur.
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Le Tsuga canadensis ‘Pendula’ forme une masse monumentale et vivante qui ne passe pas inaperçue dans un jardin. LivrĂ© Ă lui-mĂŞme, il pourra ĂŞtre utilisĂ© en tant que couvre-sol dans une grande rocaille, ou pour recouvrir un mur dont il dĂ©bordera gracieusement en longues draperies. S’il est conduit en arbuste, il pourra former un somptueux dĂ©cor Ă l’arrière d’un massif ou en lisière de sous-bois, car il apprĂ©cie l’abri que lui procurent les arbres et les grands arbustes. Il s’accorde bien avec les grosses pierres et les pelouses soignĂ©es; on pourra l’y installer en sol frais. Il peut Ă©galement participer au dĂ©cor d’un bassin naturel ou d’un point d’eau, près de la fraĂ®cheur qu’il recherche, en situation non brĂ»lante. Les rĂ©elles qualitĂ©s graphiques des conifères et l’infinitĂ© des choix qui s’offrent aux jardiniers, sous tous les climats de notre pays, s’imposent naturellement dans la conception d’un jardin contemporain, qui prĂ©fère l’esthĂ©tisme des formes, des silhouettes et des textures Ă la valse des floraisons. Ces plantes Ă la permanence rassurante structurent durablement un massif, marquent les allĂ©es, bordent la terrasse, se substituant aisĂ©ment Ă la prĂ©sence forte du buis taillĂ© ou du houx. Le tout est de jouer avec les volumes et les couleurs.
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Les Tsuga ou Pruches sont des arbres ou arbrisseaux assez rares et originaux qui ont emprunté des caractères un peu à tous les genres de conifères. De loin, ils peuvent évoquer un cèdre de l’Himalaya (Cedrus deodara) avec leur flèche retombante, leur port pyramidal doté de longues branches légèrement retombantes. Cependant les aiguilles plates et souples à bouts émoussés sont insérées une par une tout autour du rameau contrairement aux cèdres qui possèdent des aiguilles en touffes et implantées sur un coussinet comme chez les Epicéas. Elles sont parfois ramenées sur un plan comme chez la Pruche du Canada évoquant ainsi le rameau d’un sapin (Abies) ou d’un if (Taxus) qui lui possède des aiguilles aussi courtes mais vert clair au revers au lieu d’être blanches. Elles produisent de petits cônes ligneux pendants évoquant ceux du Sapin de Douglas (Pseudotsuga menziesii) mais l’absence de bractées à 3 dents entre les écailles du cône permet de les distinguer ainsi que l’odeur caractéristique proche de la ciguë qui s’oppose au parfum de citronnelle du feuillage du Douglas.
La pruche désignée par le terme hemlock en anglais sont des conifères persistants de la famille des Pinacées comme les sapins, épicéas et cèdres mais ils sont dotés d’une croissance lente et d’un port souple un peu désordonné qui s’opposent aux autres conifères et leur confère un charme particulier.
Ils apprécient l’ombre ou la mi-ombre, les sols frais à humides, acides à légèrement calcaires. Ils peuvent côtoyer des feuillus et même pousser sous leur ombrage, s’épandre sur le sol pour servir d’abri à la faune, servir de couvre-sol sur un talus ou retomber gracieusement par-dessus un muret ou un bac. Ils s’intègrent parfaitement aux jardins japonais pourvus d’arbres miniatures comme des bonsaïs avec un sol tapissé de mousse.
Tsuga canadensis

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